Lundi matin, neuf heures et demi
Je cherche un livre posé sur l’étagère
Je ne sais plus où je l’ai mis
Par chance, il glisse non sans calvaire.
Haut comme trois pommes et sans aide
Je me repens dans ma thébaïde
Le pétrichor comme seul remède
Je m’enfuis dans mes yeux livides.
J’ai tant de travail à effectuer
Une bourrache à cuisiner
Une triste pelote à tricoter
Un bon Röyksopp à écouter.
Mais dans un temps anodin
Une période de volonté
Je fixe le ciel smaragdin
Il me témoigne sa bonté.
Je m’y mettrai un autre soir
Si les cieux me le permettent
J’oublierai tous mes espoirs
Le temps d’une nuit sous la couette.
J’ai beaucoup trop procrastiné
Pour ne rien faire aujourd’hui
Mais comme je vis abandonné
Je fais bien ce dont j’ai envie.
2019