Au souvenir glaçant de mains liées
Au soupir étincelant d’un cœur troué
Au souffle brûlant d’un horizon blessé
Je dédie ces maigres vers désabusés
La saveur perdue d’un beau printemps
Caresse l’espace et fige les instants
La saveur perdue d’un amour lassé
Casse et efface les temps enlacés
La saveur perdue d’une solitude
Sombre avec l’esprit de certitude
La saveur tendue d’un condamné
Éteint la vie de l’être pardonné
Au souvenir brisé d’un horizon naissant
Au soupir esseulé d’un cœur glissant
Au souffle embrasé d’humain priant
J’ai dédié ces pauvres vers tremblants
2020