À ne plus vouloir chercher la fève
Dans la crème de tes jours mornes
Tu as perdu jusqu’à ta sève
Celle que même tes démons bornent
Pas même ton fils ne t’inspire
Dans les flaques de son insouciance
Tu le regardes tant que tu respires
Et tu flagelles ton enfance
Il y a ces verres que tu gâches
Et ces moments qui persévèrent
Ce père sévère, un peu lâche
Et il y a toi qui perds ces vers
Tu restes comme un enfant perdu
Un crayon sec dans la main
Tu n’écris pas, tu n’écris plus
Même ta feuille perd le chemin
Mais il te restait ça, au fond
Une batterie, un tambour
Quelques rimes, un prénom
Et tes yeux pleins d’amour
Jamais un artiste ne s’achève
Tant qu’il garde son âme d’enfant
Non, tu n’as pas perdu la sève
Tu prenais simplement ton temps.
2020