Le sourire s’est élancé
Sans un complexe, sans un bruit
Il a ouvert l’horizon glacé
Ramené la lumière dans la nuit
Le sourire m’a effleuré
Touché l’épaule, suivi du regard
Dans un cœur blessé
Il réussit s’il frappe au hasard
Le sourire s’est éteint
Couché dans un linceul d’ébène
L’absence que je repeins
Est couleur du sang dans mes veines
Le sourire m’a quitté
Brutalement sans même prévenir
Comme un aigle du passé
Comme une chanson, un souvenir
Le sourire est revenu
Par une belle nuit silencieuse
La poésie était perdue
Le temps d’une perte douloureuse
Le sourire sans faux raccord
La symphonie d’un temps sans pleurs
La longue course sans corps
Est la poursuite d’un parc en cœur
2020