D’un côté, subir les minutes qui passent
Affronter le soupir de l’instant
Laisser courir les heures qui angoissent
Dans le creux délicat du temps
De l’autre la vision d’un plus tard
Qui glace les cris étouffés
Se laisser succomber aux espoirs
D’un voyage dans l’éternité
D’un côté écouter tout le fracas
Basculer dans l’obscurité
Bousculer ce qu’il reste de soi
Ne rien laisser échapper
De l’autre absorber l’infini silence
L’ambition d’une vie saine
Noyer ce qu’il reste de l’absence
Oublier les coups qu’elle assène
Je navigue entre deux mondes
Et je n’en perds pas une seconde.
2020