Accusé à tort, accusé d’être tueur
Ils sont forts et je pleure.
Derrière les barreaux de ma cellule
Me nourris de trop de pilules.
J’essaye d’oublier leurs mots
Cruels et puissants
Qui m’ont enfermés au cachot
Depuis et pour dix ans.
Accusé à tort, accusé d’être tueur
Ils soufflent encore sur ma peur.
Je n’ai pourtant assassiné personne
A part le temps trop monotone
Je l’ai tué, comme on dit
Sans le blesser, un vendredi.
J’avais besoin d’évasion
Ce fut sans témoin ni explosion.
Accusé à tort, accusé d’être tueur
Ils me couvrent d’or lorsque je meurs.
Abreuvé de sang chaud et d’argent
Je respire ces mots en les chantant.
Condamné par les mêmes qu’autrefois
Voulant m’évader de cet ennui froid
Je survis grâce à l’écriture
Puni, j’écris le futur.
2019