Quand un vulgaire bout de bois
Devient le crayon d’un poète
Il s’imagine, aussi, parfois
D’un magicien la baguette
La flèche, voire le carquois
De celui qui tient l’arbalète
Jamais il ne se noie
Et j’en fais mon allumette
C’est ce vulgaire bout de bois
Que comme un sceptre je brandis
En attendant qu’il flamboie
Je provoque l’incendie
Si le bonheur me tutoie
Je vis les heures au ralenti
Face à ces sourires narquois
Je sens bien que je grandis
2021